Diamants & Perles

Avec l'échec du film Graffiti Bridge, les derniers membres restant ayant travaillé avec The Revolution, le guitariste Miko Weaver et le claviériste Doctor Fink quittent le band de Prince. Levi Seacer prend la relève à la guitare, Rosie Gaines est déjà aux claviers, mais est secondée par Tommy Barbarella et Sonny T. est maintenant à la basse. Micheal Bland est à la batterie. C'est ce qui est sur scène pour la seconde édition du Festival Rock In Rio, en 1991

Lori Werner a une formation en danse. Elle suivait des cours depuis ses 3 ans. Ballet, ballet-jazz, claquettes, aérobie, elle a aussi fait des cours d'actrice, de cours de voix et de diction, et du mannequinat. Elle est très jolie. Adolescente, elle gagne des concours de talents et est élue Miss International Cinderella Teen, en 1985-1986. Elle sera première dans le concours Junior Miss Dance Masters of America édition #33. Elle joue Cassia dans une version d'A Chorus Line, et dansera pour le président Ronald Reagan. En 1988, elle est recrutée pour danser pour le soirée de la 60ème remise des Oscars. Elle travaille avec le chorégraphe de Thriller de Micheal Jackson, Micheal Peters. Elle travaille aussi avec le mythique Jerome Robbins et Micheal Kidd. L'année suivante, elle est du vidéo de Janet Jackson, Rhythm Nation. Elle remplace à Broadway pour Jerome Robbins.
Robia Brett LaMorte est danseuse dans plus de 30 clips après avoir fait une tournée avec les Pet Shop Boys. C'est en voyant le film
Flashdance qu'elle a l'envie folle de suivre la voie de la danse. Sa première présence dans un vidéo sera dans Shake Your Love de Debbie Gibson. 

Prince cherche des jumelles. Mais Lori & Robia se ressemblent beaucoup. Et lors des auditions, la chimie, à trois, quand Prince se joint à elles, est si bonne qu'il choisit de prendre les deux et de rebaptiser Lori (qui se fera aussi appeler Lori Elle) , Diamond, et Robia, Pearl. Elles font leurs débuts dans le clip Cream que Prince lance en septembre 1991. Le 13ème album de Prince sera lancé en octobre, mais un premier single, la très bonne chanson Get Off, est lancé en juin, et bien qu'elle vende déjà bien, on lance trois mois plus tard, tout de suite Cream, dans le but de battre le fer pendant qu'il est chaud. 

L'album est un hybride entre le funk, le pop/rock et l'adulte contemporain. Ne souhaitant être ni adulte, encore moins contemporain, j'accrocherai sur les deux premiers singles, mais les 4 suivants passent complètement inaperçus* pour moi. Le dernier single semble faire référence au retrait soudain du Black Album de Prince. Un traumatisme intérieur, encore vibrant pour lui. C'est Gloria Estefan qui anime le spectacle de la mi-temps au Super Bowl XXVI qui a lieu au Minnesota. On ne peut s'empêcher d'utiliser un morceau de Prince, héros du Minnesota, dans le générique de fin de couverture sur les ondes de CBS. 

Prince essaie encore un rap, style avec lequel il a un rapport amour/haine et qu'il fait chanter par Tony M., mais ne réussit pas complètement. On ne sait pas trop si il ironise où si c'est tout simplement mauvais.   


  Pour le printemps 1992, Prince, à qui on ne dit pas non, planifie une autre tournée internationale avec trois danseuses, Diamond, Pearl & Mayte Garcia, une nouvelle venue qui sera promue comme membre officielle de la New Power Generation. On commence la tournée à Tokyo, deux soirs de suite, fait deux autres villes, au Japon, fait 14 dates en Australie, un soir en Belgique, deux aux Pays Bas, 9 soirs en Allemagne, un soir en Irlande, 9 en Angleterre, un soir en Écosse, on retourne en Allemagne, deux soirs, et deux autres fois aux Pays Bas, avant de faire 3 soirs en France.    

L'Amérique est encore omise. Prince s'en détache et vice versa. Il n'a pas envie de réaliser qu'il ne remplit plus les salles comme avant chez lui. En Europe, il remplit encore. Il fait toujours deux rappels. Parfois, une jeune Carmen Electra, partenaire amoureuse de Prince par moments, fait la première partie. Sinon, il s'agit de The Naked Mazurs ou Djaambi. 

Pendant la tournée, Prince refuse de parler à la presse et envoie Diamond & Pearls répondre aux questions, mais principalement réciter des textes pré-écrits. Qui finissent par vite désintéresser la presse. Les chiffres de la tournée resteront secrets, on devine qu'il n'a pas fait ses frais. 

Prince est désormais si en brouille avec sa compagnie de disque. Warner refuse de mettre sur le marché ce qu'il a enregistré par le passé qui ne soit aucunement sur disque. Tant qu'il ne le font pas, il refusera d'utiliser son nom d'artiste et choisit de devenir, un symbole. Les temps changent et maintenant on peut acheter en disque compact, qui gagne vite en popularité. On peut y mettre plus de morceaux et Prince ne se privera pas. Son 14ème album contiendra 24 morceaux. (si on compte les interstices originaux).

L'album concept contient pas moins de 8 segments qui sont des liens entre les morceaux, une journaliste (interprétée par l'actrice Kirstie Alley) échange avec celui qu'on appellera l'Artiste-Anciennement-Connu-Comme-Prince (The Artist Formerly Known As Prince TAFKAP), puisqu'un symbole de ne prononce pas. La narration de l'album raconte une princesse Égyptienne (Mayte Garcia) tombant en amour avec une rock star (devinez qui?) , et qui le charme à son tour avec ses artéfacts (fucking) religieux. Les trois chaines de Turin (ou les trois chaines d'or) alors qu'elle s'échappe de 7 assassins sont évoquées dans un morceau. Garcia tombera pour vrai en amour avec Prince, et les deux s'épouseront quelques années plus tard. Ses interventions avec Kirstie Alley sont plus ou moins absurdes. Et certaines seront coupées quand viendra le temps de lancer en cassette ou sur 33 tours. Ce qui rendra le tout, déjà absurde, assez incohérent. 

Indomptable, il tourne encore un film, introuvable, dans le style de Sign O' The Time, mais celui-là sera pour la distribution en vidéo, dès le départ. 

Convaincu qu'il a enfin la touche hip hop, Prince pousse pour un single qui sera finalement le second single. Le premier sera injouable à la radio en raison de ses propos crus même si le titre ne révèle rien, les paroles sont claires. En l'absence du nom de Prince, rien ne touchera vraiment la cible. L'opéra savon rock confirme qu'il a toujours le funk, mais les 5 singles ne le mènent pas loin.

Un morceau est ajouté à la toute fin dans le but d'être un côté B d'un single mais on choisit de la garder pour le produit final. Carmen Electra est invitée sur un morceau. The Steeles, groupe vocal composé de Jevetta, Jearlyn, JD & Fred Steele, est aussi invité sur un autre. Eric Leeds est sur un morceau, DJ Graves, scratch. Clare Fisher arrange toujours.  Un morceau contient un échantillon d'une pièce d'Eric B. & Rakim et aussi de N.W.A. Un autre morceau échantillonne Lowell Fulsom

Prince aime bien son nouveau band. 16 morceaux sont préparés pour un premier album de The New Power Generation. Mais Warner ne veut rien savoir de ce titre possiblement offensant. Warner préfère lancer une compilation de Prince et les fameux B-sides que Prince voulait qu'ils lancent. 

Warner veut faire de l'argent et n'en fait pas avec L'Artiste Anciennement Connu Sous le Nom de Prince.

Les années 90 annoncent du nouveau et Prince ne semble plus dans le bon wagon. 

Et avec sa foi chrétienne réaffirmée clairement dans ses paroles, sur un chemin qui déraille. 

La distance se créée entre lui et sa maison de disque, lui et son public, même lui et son époque.

*Cette chanson est toutefois est une de mes préféreés de nos jours, parmi les siennes. 

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